Verres simples

Egalement nommé verre clair ou verre plat, il s’agit du verre de base composé de sable, de soude et de chaux. Il est désormais fabriqué selon un procédé inventé par les Anglais d’où l’emploi usité de ‘float’, traduit en français par ‘flottage’. Son principal intérêt vis-à-vis de l’ancien procédé est qu’il n’a plus besoin d’être poli puisque les deux faces du verre ‘flotté’ sont naturellement transparentes.
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En simplifiant, le verre en fusion est coulé sur une masse d’étain liquide d’une densité différente.
Le verre est ensuite tiré pour produire des rubans de verre de trois mètres de large. C’est ce verre ‘flotté’ (en anglais 'float glass'), appelé ‘verre clair’ ou ‘verre plat’, qui est à la base de (presque) tous les produits verriers.

Verres spéciaux

Il s’agit de ce que les professionnels appellent les verres à couches, c’est-à-dire d’un vitrage composé de plusieurs couches (ou plaques) de verre. Du coup, telle ou telle couche va apporter au vitrage différentes propriétés et en diversifier les applications. Les couches permettent ainsi, entre autres, de créer de nombreux coloris, de supprimer les reflets dus à la lumière solaire ou à l’éclairage artificiel, de contrôler la lumière naturelle et les apports solaires, de réduire la transmission de chaleur par rayonnement et les déperditions thermiques, voire de modifier les propriétés électriques, optiques et chimiques des verres. Les grandes innovations du verre sont souvent dues, aujourd’hui encore, à des calculs pointus qui permettent des combinaisons de plus en plus efficaces des différentes couches. Par exemple, c’est en jouant avec des verres d’épaisseur différente que le vitrage parvient à ‘piéger’ une large gamme de fréquences et devient ainsi un isolant acoustique et c’est en jouant sur l’espace entre les deux faces du verre que l’on parvient à piéger les ondes lumineuses du soleil pour les faire baisser de fréquence. C’est ainsi que les fabricants ont conçu des vitrages qui repoussent la chaleur en été et gardent la chaleur en hiver.

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Les couches les plus usitées sont :

la couche antireflet, qui a pour fonction d’abaisser la réflexion du verre afin d’améliorer la vue à travers la vitre ;
la couche réfléchissante, dont l’effet est d’augmenter la réflexion du verre, abaissant ainsi l’apport d’énergie solaire à travers le vitrage ;
la couche dite ‘peu émissive’, qui laisse passer le rayonnement solaire de courte longueur d’onde tout en retenant les rayons de grande longueur d’onde émis par les corps, les surfaces et les objets à l’intérieur du bâtiment ; une propriété qui améliore les performances thermiques des parois vitrées.
C’est aussi grâce à une couche très spécifique que le verre auto-nettoyant est devenu aujourd’hui une réalité.

Verres transformés

Les verres trempés

La trempe du verre a été la première transformation du verre plat. Elle est destinée à renforcer les propriétés mécaniques du verre et à le rendre moins blessant puisque, quand il est brisé, il se fragmente en petits morceaux non coupants.
Le trempage consiste à faire monter le verre en température puis à le refroidir brutalement, opération qui a pour effet de mettre les deux faces en compression, la zone intérieure étant en tension. Le verre trempé, longtemps appelé verre ‘Securit’ (marque déposée), offre une meilleure résistance à la flexion, à la compression et aux chocs mécaniques et thermiques. L’épaisseur du verre est calculée par rapport à la pression du vent. Sans trempage, un verre de façade serait tellement épais qu’il ne pourrait pas être mis en oeuvre.
Et encore, le verre étant un très bon conducteur de chaleur, une fois installé en façade, un verre non trempé ne résisterait pas à un choc thermique résultant de l’exposition au soleil d’une partie de la vitre quand l’autre partie serait à l’ombre.

Les vitrages feuilletés

Second type de transformation, le feuilletage, qui consiste à coller plusieurs feuilles de verre par l’intermédiaire d'intercalaires en matériau organique (plastique ou résine synthétique), généralement du PVB (butyral de polyvinyle). En simplifié, le principe est celui du mille-feuille. Le gros avantage du verre feuilleté est sa très grande résistance au choc car l’énergie se dissipe mieux dans des feuilles souples. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, les feuillent se déforment, le film absorbe l’énergie et le vitrage reprend sa forme initiale. Autre avantage, quand il est brisé, le verre feuilleté maintient les bouts de verre en place, comme sur les pare-brise par exemple. Il s’agit donc essentiellement d’un verre destiné à résoudre des problèmes de sécurité. Sécurité dans les bâtiments – une vitre brisée ne va pas tomber sur des passants dans la rue, idem pour un garde-corps par exemple -, sécurité au sens protection – des vitrages feuilletés d’une relative faible épaisseur résistent à des impacts de balles ou permettent la création de vitrage anti-vandalisme -, ou encore sécurité d’exploitation quand le vitrage est destiné à devenir un plancher en verre, une paroi d’aquarium ou un hublot de piscine. Enfin, selon les intercalaires utilisés, le verre feuilleté peut permettre d’obtenir une meilleure isolation acoustique ou une protection incendie.